lundi 15 mai 2017

PROBLEMOS OU LE RETOUR RÉUSSI DE ERIC JUDOR.


Synopsis :  Jeanne et Victor sont deux jeunes Parisiens de retour de vacances. En chemin, ils font une halte pour saluer leur ami Jean-Paul, sur la prairie où sa communauté a élu résidence. Le groupe lutte contre la construction d’un parc aquatique sur la dernière zone humide de la région, et plus généralement contre la société moderne, la grande Babylone. Séduits par une communauté qui prône le « vivre autrement », où l’individualisme, la technologie et les distinctions de genre sont abolis, Jeanne et Victor acceptent l’invitation qui leur est faite de rester quelques jours. Lorsqu’un beau matin la barrière de CRS qui leur fait face a disparu…la Communauté pense l’avoir emporté sur le monde moderne. Mais le plaisir est de courte durée…à l’exception de leur campement, la population terrestre a été décimée par une terrible pandémie. Ce qui fait du groupe les derniers survivants du monde. Va-t-il falloir se trouver de nouveaux ennemis pour survivre ?


Je suis une fan de la première heure de Eric Judor, même dans ses projets les plus WTF. Ici on parle de Problemos, film que je suis allée voir totalement par hasard parce que la programmation de mon ciné n'était pas dingue. Et c'est une bonne surprise qui comble mon cœur de cinéphile après la grande déception de 2016 : La Tour 2 Contrôle Infernale. 

Non ça ne révolutionne pas la comédie française, mais ça fait du bien de ne pas tomber dans les films nauséabonds qui ont peuplé les affiches ces derniers temps. C'est une comédie post apocalyptique qui aborde des thématiques de société tel que la cyberdépendance, la destruction de la nature au profil de parcs d'attraction, la télé réalité, les inégalités hommes/femmes, le rejet de la société de la consommation pour un mode de vie plus responsable et respectueux des autres. On échappe pas aux clichés sur les altermondialistes et les activistes écolos avec les personnages de Gaya et de Philippine par les clichés sur la féministe, le rejet des serviettes hygiéniques et ne pas choisir le sexe d'un enfant. La bataille est là, et l'ennemi c'est Babylone, notre société actuelle.

Toutefois, la séance de ciné aura permis de décrocher beaucoup de sourires et de rires dans la salle pendant 1h25. Pas d'ennui au compteur avec des effets classiques mais efficaces, ce long métrage ne souffre pas de problème de rythme avec ses différents actes et offre un vent de fraicheur dans les salles obscures.  Pas de discours moralisateur mais un joli moment de cinéma porté par une bande d'acteurs tous aussi géniaux les uns que les autres. Des dialogues qui ne sont pas sans rappeler ceux de Platane, bonnes répliques et humour noir plaisant dans ce monde de brutes.



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