samedi 6 mai 2017

POP CORN & CINÉMA : GET OUT & HUSH.


Un nouveau pop corn et cinéma, le petit scarabée a été très actif dans ses jours off et les weekends prolongés. Aujourd’hui on cause films angoissants mais surtout dernières bonnes surprises du cinéma de genre. Il sera question de Hush de Mike Flanagan (Pas un bruit), et du très attendu Get Out de Jordan Peele.


Alors Hush, de quoi ça parle?



Une jeune écrivaine sourde qui s'est retirée au fond des bois pour vivre dans la solitude doit défendre sa vie en silence quand un tueur masqué apparaît à sa fenêtre.

Déjà tueur masqué, maison au fond des bois, on retrouve tous les codes pour la situation la plus angoissante mais le réalisateur va jouer avec ses codes et les surpasser. On se retrouve angoissé face à la menace extérieure de ce personnage au masque si sympathique, dont les motivations ne sont jamais vraiment explicitées. La jeune écrivaine d’apparence fragile se révèle comme une véritable badass dans le jeu de cache cache avec le tueur. Une maison dans les bois, un tueur, une romancière sourde, trois protagonistes, on mélange le tout, et on se retrouve pour 1h20 d'angoisse.

L'utilisation de la surdité de la protagoniste est bien amenée et utilisée avec des effets sonores afin de permettre l'empathie et l'immersion totale. Une mise en scène soignée qui nous fait ressentir l’oppression, des retournements de situation et une séquence finale qui ne laisse pas le spectateur sur sa fin.

Ce n'est pas le long métrage qui va révolutionner le home invasion mais c'est excellent. C'est bien la preuve que l'on a pas besoin de gore et de jump scare pour effrayer un spectateur. Après visionnage, je dois te garantir que tu vas fermer tes volets si tu veux te faire une soirée chill toute seule à la maison.


Passons à la sortie ciné de la semaine avec Get Out.



Couple mixte, Chris et sa petite amie Rose filent le parfait amour. Le moment est donc venu de rencontrer la belle famille, Missy et Dean lors d’un week-end sur leur domaine dans le nord de l’État. Chris commence par penser que l’atmosphère tendue est liée à leur différence de couleur de peau, mais très vite une série d’incidents de plus en plus inquiétants lui permet de découvrir l’inimaginable.

Je me suis précipitée à la première séance pour éviter toute critique ou avis de mes collègues. Je me méfie aujourd’hui des films que on me survend parfois (LaLa Land). J'étais fâchée et lassée avec les productions Blumhouse depuis quelques temps mais ce thriller horrifique peut être office de réconciliation. Mais là, une ambiance extrêmement pesante, elle est présente dès la scène d'ouverture. Se méfier des apparences, des sourires derrières les maisons bien proprettes des quartiers chics, ce n'est pas sans rappeler une certaine saga qu'est "The Purge" avec la famille bien pesante "liberals", toutes dents ultra white et câlins de bienvenue, "j'aurais voté Obama une troisième fois si j'avais pu". Le racisme est clairement le thème principal, avec des répliques cinglantes tels que "I hate the way it looks. White family, black servants, total cliché" ou encore  “être blanc a été à la mode pendant des années. Maintenant, c'est à la mode d'être noir.”Si ce n'est pas une thématique nouvelle, ici c'est plutôt amené avec intelligence, montrant que le racisme n'est pas seulement œuvre de personnes se réunissant en groupe devant une croix enflammée, mais des blancs, riches qui pensent être bien pensants dans une Amérique en pleine tensions communautaires.

Plus on avance, plus on se demande ce que cache cette famille, merci aux quelques vannes bien amenées pour détendre l'atmosphère dans la salle. Si le film est en partie une réussite, c'est surtout grâce au talent de l'acteur principal Daniel Kaluuya, une vraie révélation. Les nerfs sont mis à rude épreuve jusqu'au 3/4 du film où le pot aux roses est dévoilé. Mais là où je me mets un gros bémol c'est le dernier acte du long métrage, qui tombe dans la facilité dans son dénouement. Tout est prévisible à mille kilomètres.

Une chose est certaine, je ne verrai plus jamais l'hypnose et les tasses de thé de la même manière.

4 commentaires:

  1. Entièrement d'accord avec toi sur HUSH, une vraie bonne surprise, qui se débrouille très bien avec très peu, et qui utilise son concept avec inspiration, sans jamais faire retomber la tension qui en découle.

    Par contre Get Out j'ai vraiment été déçu. Comme tu le dis, quelques vannes bien placées font sensation, mais en tant que thriller pur et dur, les mécaniques sont rouillées et ne fonctionnent presque jamais. Et ce final, je crois bien que c'est le pire, une ascension de violence réussie mais complètement hors de propos.

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    1. Une petite déception avec Get Out, je trouve l'explication des enlèvements vite expédié, la fin est vraiment à l'arrache.

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  2. Je n'ai pas encore eu l'occasion de visionner "Get Out" mais la bande-annonce me vend une tonne de promesses trop cools à chaque fois que je la regarde... ^^
    Concernant Hush, c'est une bonne surprise pour ma part également, mais je mets un bémol à cause d'un élément en particulier : le fait que le tueur retire son masque. Automatiquement, ça le rend moins effrayant et on perd toute l'angoisse due à l'apparente gratuité de ses actions (cf. le sort réservé à la pauvre voisine)... Peut-être parce qu'on est capable de l'entendre, contrairement à l'héroïne, je ne sais pas vraiment. Mais cela a vraiment été un gros moins en ce qui me concerne =/

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    1. Effectivement c'est un point que je n'ai pas souligné mais je suis assez d'accord avec ta remarque ;)

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